jeudi 24 novembre 2011

A quoi rêvent les pauvres filles (suite)


Demain, elle en aura.

Elle songea durant plus de deux heures, le reflet des pierres précieuses, leurs beautés, tout dans leur aspect faisait qu'elle les adorait, le saphir, le rubis, l'émeraude, le diamant, l'améthyste, le jade, tous se mêlaient dans sa tête. Dans ce méli-mélo elle imagina un stratagème digne des plus grands meurtriers.

Aujourd'hui, le ciel était d'un bleu givré et doux, elle était nostalgique, elle se remémorait les matins d'hiver qu'elle passait avec sa grand mère. Elle hésita un instant, elle en avait conscience son meurtre était abominable, mais elle était décidée. Bien sûr un crime n'est pas une mince à faire, elle le savait bien, c'est pour cette raison qu'elle avait tout peaufiné, elle répétait souvent devant la glace, elle avait tout préparé des jours à l'avance, où elle cacherait l'arme du crime, les preuves. Ce soir là, le coucher de soleil était particulièrement poétique, et quand la nuit tomba, le ciel l'était encore plus, elle réfléchissait sous une lune dorée qui l’empêcher de dormir, demain serait le jour ou elle croulerait sous les pierre précieuses.

La rosée du matin approchait à grand pas, elle était déjà prête, son visage était recouvert de suif et ses vêtements étaient en lambeaux, elle descendit les escaliers lentement une expression de tristesse imprimée sur son visage, elle se rendit à son travail, avec la même gestuel, les mêmes habitudes. Elle s'éclipsa un instant, sans que quiconque  ne s'en aperçoive et elle se trouvait maintenant dans le bureau de son employeur, elle effleura de sa main gauche le pupitre et installa un double fond au deuxième tiroir en partant de la droite, et continua sa journée normalement. En second lieu, quand elle revint chez elle, elle se munit de l'un de ces couteaux, et ressortit. Elle déboula les escaliers pour la seconde fois de la journée, à l’extérieur, il faisait nuit noire et les étoiles semblaient lui indiquer la direction a prendre pour se rendre chez l'impératrice.

Elle s'était renseignée, ce soir là, l'impératrice prendrais la diligence, elle s'était nichée à l'arrière. Elle entendit quelqu'un arriver, s'était elle, elle était encore plus riche que le décrivaient les journaux, de multiples diamants pendaient à ses oreilles, de gros cailloux qui scintillaient de mille feux, les yeux de la jeune fille étaient envieux et admirateurs. Quand la calèche se mit en marche, elle sortit le couteau qu'elle avait attaché à un bout de bois de cerisier avec une corde fine, elle se contenta de balancer son bras en avant pour mettre fin aux jours de cette femme. Au bord des larmes, elle quitta la diligence, à la fois calme et précipité, son coeur battait à ton rompre. Et enfin, elle cacha le couteau dans le double fond qu'elle avait mit en place un peu plus tôt dans la journée.

Chez elle, elle ne songeait plus, elle ne mangeait plus, elle se balançaient sur sa chaise comme une feuille morte. Le lendemain, elle les avaient enfin, ses diamants tant convoités.

Imène et Divicha

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