vendredi 25 novembre 2011

Le panier d'osier.


C'était une nuit d'hiver, une nuit calme, où tombaient des flocons de neige blancs, le silence, divin, régnait. Dans cette nuit parfaite, on tambourina à la porte, d'un air las. La jeune fille s'empressa d'ouvrir la porte, écarquilla les yeux, là, un panier tressé en osier, à l'intèrieure, un enfant. Elle prit délicatement le panier, retira l'édredon dans lequel il était enveloppé, un tissu blanc, brodé d'une hirondelle d'un bleu de Prusse, elle effleura le textile, son souffle était court. D'où pouvait bien provenir cet enfant ? Elle n'avait jamais touché de sa vie une matière aussi douce et riche que celle-ci, elle entra dans son logis, sur ses gardes.

Elle se rendit dans la cuisine ou sa mère prenait le souper. La jeune fille déposa le panier sur la table sans dire un mot. La mère continuait de tremper des morceaux de pain dans la soupe, et quelques instants plus tard, leva ses petits yeux noisettes pour inspecter le contenu du panier. Dans un silence de morts elle empoigna le panier et se dirigea dans ce qui lui servait de buanderie. Elle avait un visage impassible et ne cogita pas très longtemps : elle savait ce qu'elle allait faire de lui. La fille questionna sa mère, et approuva sa décision. Elles allaient garder le nourrisson abandonné. Elles ne se posaient pas de question sur la classe sociale de cette enfant, elles étaient bien trop occupées à le regarder d'un air attendri.

Imène

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